Moyen Age

En l'an 2000, Morlaix a pu fêter ses 1000 ans d'existence. Le site est occupé depuis fort longtemps.

D'oppidum gaulois il est devenu castrum à l'époque romaine. C'est vers l'an 1000 qu'un comte des environs choisit de construire son château sur la colline surplombant le Jarlot et le Queffleuth. Là, dans la vallée encaissée, à l'abri de la forteresse, naît un village dont les habitants vivent des activités de la pêche.
 Bientôt prospère et fort convoitée, la cité devient un terrain de luttes entre les comtes de Léon et les ducs de Bretagne. La fin du XIIIème siècle voit finalement le rattachement de Morlaix au duché breton. De l'époque médiévale, Morlaix conserve de précieux vestiges, témoins de la ville close aujourd'hui disparue.

La rue du château
 Emplacement du château érigé vers l'an 1000 est hautement stratégique. Au XVIème siècle, les guerres de la Ligue font rage en France ; Morlaix connaît un épisode tragique en 1594. Afin d'asseoir son pouvoir le duc de Mercoeur, ligueur, place à la tête de Morlaix un de ses partisans. Or la population morlaisienne ne se range pas à ses convictions. Pour faire face, les Morlaisiens appellent à la rescousse le maréchal d'Aumont, lieutenant-général du roi. Cette démonstration de force contraint les Ligueurs à se réfugier dans le château.
 Au terme d'un siège de plusieurs semaines les assiégés finissent par se rendre. Le château a été démantelé depuis, mais son souvenir perdure grâce à des noms de rues évocateurs.

La rue des vieilles murailles
 Ville close, Morlaix possédait autrefois une enceinte urbaine de plus d'un kilomètre. Aujourd'hui la rue des Vieilles Murailles ou encore la rue du Mur nous rappellent ce temps lointain. Mais c'est par le chemin de l'Hospice qu'il faut vous rendre pour admirer les vestiges des remparts aux mâchicoulis apparents.
 
La collégiale de Notre-Dame-du-Mur
 La collégiale de Notre-Dame-du-Mur date du Moyen Age. Elle connut une fin bien tragique au début du XIXème siècle.
 L'entretien du monument, désaffecté après la Révolution, pesait lourd sur les finances de la ville. L'édifice fut vendu, excepté le clocher que les Morlaisiens affectionnaient particulièrement. Mais le nouveau propriétaire, voulant récupérer les pierres, démantela le corps du bâtiment de sorte que le clocher, privé de ses appuis, s'écroula faisant plusieurs victimes.
 
La rue du Pont-Notre-Dame
 Il fallait pour pénétrer dans la ville fortifiée franchir l'une des cinq portes que comptait la cité : la porte de l'hôpital, la porte Saint-Yves, la porte de la prison, la porte de Bourret et la porte Notre-Dame. Cette dernière a donné son nom à la rue du Pont-Notre- Dame. A l'époque, la ville était cernée par les rivières de sorte que la porte Notre-Dame s'ouvrait directement sur le port.